Activité

2022:

•Une année marquée par une activité intense:
– Près d’une centaine d’adhérents/cotisants et plus de 650 sympathisants en 2022

Pour l’année 2023
– 3 Associations malouines partenaires + Eau et Rivières de Bretagne;
-Réunion mensuelle du Bureau ; réunion trimestrielle du CA;
-Plusieurs courriers échangés avec le Maire;
-Nombreuses participations à des réunions publiques ou de travail sur la préparation des futurs documents (PADD – PLU – projets d’OAP);
-Contributions écrites aux enquêtes publiques du PADD et du PNR;
-Des bulletins d’informations régulièrement adressés aux adhérents.
•Des résultats non négligeables qu’il va falloir concrétiser:
-Une reconnaissance comme interlocuteur légitime pour la protection des espaces naturels et de l’environnement (avec des réponses systématiques de la part du Maire à nos demandes/interrogations)

-Des avancées significatives:

-La réhabilitation des zones humides selon le vœu émis par l’AG 2022;
-La création d’un espace naturel sensible sur la Frange Sud de Rothéneuf, comme demandé par le CA en janvier 2022;

-L’intégration partielle de la péninsule de Rothéneuf dans le Parc Naturel Régional Rance-Emeraude (dont la partie zone humide), proposé par le CA en janvier 2023

Points de vigilance et perspectives d’actions 2023/2024

-Les projets d’OAP sur la FSR et La Houssais ; le Pont Robert ; le projet de pénétrante sud ;
-La création éventuelle de nouvelles zones d’activités sur des espaces agricoles;
-Le reboisement en zone urbaine dans le cadre de l’élaboration du PLU pour améliorer la qualité de l’air, diminuer l’effet des ilots de chaleur, favoriser la biodiversité;
-L’approvisionnement en eau de l’agglomération malouine;

-Les risques de submersion marine
-La lutte contre les pollutions (air, eau);

Perspectives d’actions 2023/2024
-Contribution active aux discussions sur l’élaboration du PLU (Protection stricte de toutes les zones humides, favoriser le reboisement et la biodiversité en ville, lutter contre les pollutions…)
  pas de concessions sur le plan juridique: respect strict de la loi Climat et Résilience, prise en compte des nouvelles directives sur la submersion marine;

-Maintien de la concertation avec le Maire et ses services
– Remise en état des zones humides de la FSR
– Réflexion pour une meilleure liaison du Nord de la Ville aux axes structurants è rester attentif aux problèmes de circulation.

Bilan plan d’actions RE _ Avril 2023
La préservation des zones humides et de la biodiversité

– La labellisation de la Frange Sud de Rothéneuf en « Espace Naturel Sensible » est sur la bonne voie

Cette démarche de labellisation « ENS » vise à soutenir les collectivités propriétaires d’espaces naturels dans leur démarche de préservation et à développer une action complémentaire entre le département et les collectivités locales sur les questions d’acquisition foncière, de gestion, d’entretien et de valorisation des espaces naturels.

Nous avons demandé copie de l’avis du comité biodiversité réuni le 8 novembre 2022 pour instruire le projet de labellisation de la FSR.
Dès que nous les aurons reçus, nous ne manquerons pas de relayer auprès de vous ces éléments importants tout comme ceux relatifs à la réhabilitation des zones humides détériorées par les travaux de terrassement d’octobre 2019, principalement sur le secteur des « 3 Cheminées ».
A noter, enfin, que nous avons demandé, et obtenu rapidement cette fois, une copie de la note récapitulative des actions menées sur la FSR et du relevé environnemental qui ont été adressés aux services de l’Etat (DDTM : direction départementale des territoires et de la mer) le 8 février 2023.
Il en ressort clairement la volonté du Maire de permettre à la FSR de devenir un véritable sanctuaire naturel. Sur ce point, l’association ne peut que se féliciter d’avoir été entendue.

– La remise en état des zones humides de la Frange Sud de Rothéneuf

Concernant la révision du PLU, l’association reste vigilante sur plusieurs autres points en prise directe avec la protection de la nature et de l’environnement
Tout en étant consciente des difficultés et autres incertitudes qui semblent entourer la révision du PLU de la ville, Rothéneuf Environnement a souhaité rappeler sa vigilance sur différents points en prise directe avec la protection de la nature et de l’environnement.

Le courrier a aussi été déposé sur le site de la ville consacré à la révision du PLU car il rentre, bien entendu, dans le cadre de la contribution citoyenne souhaitée par la ville à cette occasion.
Nulle intention pour l’association, à travers ce courrier, d’être alarmiste, encore moins de s’opposer à toute nouvelle construction de logements – une ville a besoin de renouveler, voire d’accroitre, ses constructions, ne serait-ce que pour maintenir le lien entre les jeunes et les plus âgés -, mais uniquement le souhait de s’assurer que, dans les diverses réflexions actuellement en cours à propos de la révision du PLU, figurent bien le souci non seulement de respecter les règlementations existantes mais aussi celui d’intégrer les évolutions inéluctables, comme le réchauffement climatique et la transition écologique.
Il importe en effet que la sécurité des habitants actuels de St Malo, comme celle des futurs arrivants, soit maximale face aux pénuries d’eau, aux phénomènes de submersion et/ou de pollutions diverses, toutes sortes d’évènements qui ne peuvent plus être considérés comme un risque mais qui doivent être traités comme une certitude.

Sur la problématique de l’eau, RE considère que les situations de sécheresse ne vont faire que s’accentuer et rappelle que le Président du syndicat de production de l’eau vient d’affirmer qu’il manquera 4 millions de mètres cubes pour alimenter la population du pays de St Malo dans 30 ans.
De son côté, la ville semble considérer que l’approvisionnement en eau nécessaire à l’accroissement du parc immobilier de 500 logements/an ne pose pas de problème puisqu’il n’y aurait pas accroissement de la population.
Pour RE, il s’agit d’une gageure et la ville doit apporter un éclairage dans le cadre de son PLU quant aux solutions envisagées (nouveau barrage, récupération des eaux usées, pompage de la Rance, diminution de la consommation, etc…)

Sur la problématique de submersion marine, l’actuel PLU est appliqué en respect du Plan de Prévention des Risques de Submersion Marine (PPRSM) approuvé le 18 juillet 2017. Or, les niveaux réels de protection précisés par l’étude de danger en 2017 se sont tous avérés inférieurs à ce qu’ils devraient être. Le Préfet du département l’a confirmé le 24 mai 2022 en rendant inconstructible une grande partie du quartier de Rocabey ce qui interdit par exemple l’implantation du projet de musée d’Histoire Maritime en bord à quai du bassin Duguay-Trouin.
De même, le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires de France vient-il de préciser le 22 février 2023 qu’il convenait de sortir du déni et de commencer à anticiper un niveau de montée des eaux de 1,20 m d’ici la fin du siècle.
Sans trop rentrer dans les détails, il faut savoir que plusieurs OAP annoncées dans le futur PLU sont directement impactées par ce phénomène. A titre d’exemple, on peut citer les projets « Avenue du Général de Gaulle, Marais Rabot à l’emplacement de l’usine Pinault, et/ou le secteur Aristide Briand à l’emplacement des établissements Loncle ».
On peut aussi ajouter les importants problèmes d’écoulement gravitaire des eaux pluviales dans le secteur des « Bas Chemins », rue du Cdt L’Herminier, directement impacté par l’émissaire du Pont qui sera certainement fragilisé par l’élévation du niveau de la mer
RE estime que face à ces éléments connus, il est indispensable que des réponses soient apportées à la fois dans le PADD et dans le PLU en cours de révision pour la prise en compte de ces nouveaux indicateurs.
2-3) Enfin, sur la problématique des pollutions, plusieurs interrogations, voire alertes, se sont fait jour récemment, qui méritent l’attention et, surtout, des réponses précises tant de la part des services de l’Etat que de celle de la ville.
L’association Eau et Rivières de Bretagne, notre précieux partenaire dans la défense des zones humides de Rothéneuf, a de sérieux doutes sur l’innocuité de certains rejets de la société TIMAC. Certains quartiers de St Malo concentrent dans l’air des niveaux d’ammoniac et/ou de particules fines anormaux, souvent supérieurs aux seuils autorisés.
Par ailleurs, plusieurs médecins malouins ont alerté les autorités sanitaires et l’expert judiciaire en charge de l’examen des nuisances produites par la TIMAC sur la présence excessive de cadmium dans les procédés industriels établis en « bord à quai » du port.
Sur ces 2 points, il est nécessaire de connaître les mesures qui sont (vont être) prises pour mettre fin à ces nuisances et rassurer les habitants, et par-delà les adhérents de l’association.
Enfin il convient de s’assurer que les directives européennes Seveso 1-2-3 n’imposent pas un classement plus sévère pour les 2 sites industriels de la TIMAC, qui connaissent d’importantes évolutions, aujourd’hui non totalement prises en compte. Il convient de procéder à une nouvelle évaluation des risques de dangers et des pollutions qu’ils peuvent induire. L’association Rothéneuf Environnement sera attentive à la maitrise de l’urbanisation autour de ces deux sites et à l’information des riverains.
La finalisation de l’étude d’impact environnemental qui doit être obligatoirement associée à la révision du PLU et au futur dossier mis en enquête doit être l’occasion pour la ville de Saint-Malo de préciser toutes ces mesures et les conséquences des dangers et pollutions éventuelles des sites industriels.

Rothéneuf Environnement est lucide sur les contradictions diverses qui entourent la révision du PLU, entre la pression des promoteurs, voire celle de certains services de l’Etat, pour maximiser les constructions de nouveaux logements, et les contraintes liées en particulier au respect des lois sur l’eau et, plus généralement, sur l’environnement – dont la non-artificialisation des terres agricoles, la lutte contre le réchauffement climatique et la submersion marine, sans compter l’épineuse question de l’installation du nouvel hôpital.
Avant d’accueillir de nouveaux habitants dans de nouveaux quartiers, il faut s’assurer que les conditions d’accueil sont sécurisées sur tous les plans.