Lors de sa création en octobre 2018, l’association Rothéneuf-Environnement (RE) s’est donnée pour objectif la défense de l’environnement et de la biodiversité, non seulement sur le quartier de Rothéneuf, alors sur le point d’être « défiguré » par un projet gigantesque de constructions de 800 logements en grande partie sur des zones humides.

C’est d’ailleurs à cette condition qu’elle a obtenu de la direction régionale des services fiscaux la possibilité de mettre en place le rescrit fiscal pour ses donateurs.

Elle a, dans un premier temps, œuvré, et bien œuvré, pour faire annuler par le Tribunal Administratif de Rennes, le 4 décembre 2020 et le 12 février 2021, le projet démesuré et précité pour lequel les travaux avaient commencé (photo plus bas).

Depuis le début de l’été 2022, tout en s’assurant que les décisions de la justice administrative vont bien être suivies d’effet sur la Frange Sud de Rothéneuf, l’association a décidé de s’impliquer dans le projet d’élaboration de la ZAC de La Houssaye et, plus globalement, de participer aux débats sur l’élaboration du Plan d'Aménagement et de Développement Durable (PADD), prélude à la révision du Plan Local d'Urbanisme (PLU) de Saint-Malo.

L’association n’est pas opposée par principe à tout projet de constructions ou d’aménagement de nouveaux quartiers sur Saint Malo. Elle demande seulement que les règles de droit en matière d’environnement, notamment la Loi sur l’Eau, la Loi sur le Littoral et désormais la Loi Climat et Résilience, soient intégralement respectées.

En effet, il n’est plus temps de tergiverser et ce n’est pas le dérèglement climatique qui va la dissuader de poursuivre son action. Maintenant, on le sait, les prévisions du groupe d’experts intercontinental sur l’évolution du Climat (GIEC), souvent caricaturées ou bien considérées comme trop pessimistes, se réalisent à vitesse accélérée, avec des conséquences souvent dramatiques qui ne vont que s’amplifier.

Ainsi, en Bretagne et en particulier en Ille et Vilaine, et bien sûr, sur la région de St Malo, les aléas climatiques de haute intensité se succèdent. 

Dans ce contexte , les nappes phréatiques doivent faire l'objet d'une surveillance accrue. Il faut, par ailleurs, impérativement sauvegarder les zones humides et ce n’est pas le moment d’artificialiser les terres, et encore moins les terres agricoles au risque de voir disparaître ce qui reste de la biodiversité.

Dans un autre registre, et toujours lié au dérèglement climatique, l’élévation du niveau de la mer et la protection des zones urbanisées submersibles sont un enjeu majeur du futur PLU, sachant que , à Saint Malo, plus de 400 hectares urbanisés sont situés en zones submersibles. 

Le nouveau Plan de Prévention des Risques de Submersion Marine ( PPRSM ) en cours de révision est un document d'une sensibilité particulière compte tenu des conséquences prévisibles à 50 ou même 100 ans.